Les aspects intérieurs


LES ASPECTS INTÉRIEURS

chakras1. Prāṇāyāma, contrôle du souffle :
L’allongement du souffle et son contrôle requière un apprentissage long et difficile. Vouloir agir sur le Souffle de vie est comparable au domptage (Yama) d’un animal sauvage et demandant une patience infinie. « le dressage des lions, des éléphants et des tigres demandent beaucoup de temps et de prudence, de la même manière le Prāṇa (souffle de vie) doit être maîtrisé lentement et progressivement selon la capacité et les limites physiques de chacun. Sinon il tuera l’élève ». (Hatha Yoga Pradipika, 2-15). La constance et la régularité sont plus que jamais nécessaires pour que les effets escomptés se manifestent : apaisement du cœur, des désirs, des passions, préfigurant la stabilisation, le rassemblement de l’esprit.

2. Prātyāhara :
D’ordinaire, constamment sollicités vers les objets extérieurs, les sens sont dirigés vers l’intérieur, créant ainsi un état de recueillement profond qui va être cultivé dans les étapes suivantes. Les organes de perception et action (indriya), qui sont les portes et les fenêtres du corps vont se fermer au monde extérieur, isolant l’être entier des stimuli sensoriels pour focaliser et concentrer la force mentale apportant l’attention soutenue « en un seul point » (Ekagrata) généralement en fixant la pointe du nez ou encore le point situé entre les sourcils (Bhrumadhya).
Les indriya sont les chevaux du char « humain » que l’intelligence-cocher doit dompter pour ne pas se laisser porter par eux dans une fuite en avant sans fin ; elle les réunit d’abord sous le même harnais, puis les tenant fermement, les immobilise et les garde sous contrôle afin de ne pas subir leur impulsion désordonnée, mais au contraire, de leur imposer sa volonté propre. C’est à travers le Prātyāhara que le Yogi se libère de l’attraction des trois guna, prenant la source de sa joie, non plus à l’extérieur mais en lui-même.